Voici un titre accrocheur. Il est 6h30 et c’est tout ce que j’ai pour l’instant. Mais je suis convaincu que c’est un sujet sur lequel on peut travailler toute une vie, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?
À quel moment puis-je savoir que ma création est terminée et donc “bonne” ? Je m’adresse ici aux créateurs : compositeurs, interprètes, artistes en somme. Êtes-vous suffisamment convaincus de ce que vous faites pour le partager plus largement ?
Lors de ma formation en PNL, j’ai étudié les méta-programmes. C’est simple à comprendre mais difficile à expliquer :
- Chez Ikea, il y a deux types de personnes : celles qui suivent le chemin et celles qui cherchent les raccourcis.
- Au travail, certains sont proactifs et accomplissent une tâche dès qu’on la leur confie, tandis que d’autres planifient quand la réaliser.
- Certains lisent le manuel de leur nouvelle imprimante, d’autres préfèrent comprendre par eux-mêmes.
C’est fascinant, voire trop intéressant.
Dans cet article, nous allons explorer comment valider notre propre travail afin d’être confiants lorsque nous le présentons à un public, qu’il soit physique ou virtuel.
Validation Interne vs Externe
Dans ces méta-programmes, il y a aussi celui de la validation interne et externe. Certains ont besoin que leur travail soit validé par d’autres, tandis que d’autres savent d’eux-mêmes si c’est bon ou non, en fonction de leur environnement et de leurs critères personnels.
Cela ne signifie pas que celui qui est confiant dans son travail est fermé à la critique, mais plutôt qu’il est capable de filtrer plus facilement les commentaires qui lui sont adressés.
Par exemple, si vous donnez un concert de musique folk avec des textes métaphoriques et une ambiance planante, et qu’un programmateur de boîte de nuit vous dit que c’est un peu “mou” et qu’il n’y a pas grand-chose qui se passe, vous pouvez prendre du recul et conclure qu’il ne fait pas partie de votre public cible.
Cependant, cela peut également ouvrir la voie à une discussion constructive qui pourrait conduire à des ajustements pertinents pour vos prochains concerts.
Voilà, c’est assez logique, mais comment développer cette validation interne ? Parce qu’on tous d’accord pour dire que si vous êtes sur scène et que vous ne croyez pas vraiment ce que vous faites, vous aurez du mal à convaincre votre public.
L’auto-validation
- Premièrement, il faut être au clair sur ce que vous faites. Que répondez-vous à “En quoi mon concert (par exemple) est différent d’un autre” ?
En ayant un cadre clair, vous pourrez plus facilement définir les endroits où vous présentez votre art. - Deuxièmement, entourez-vous de personnes de confiance qui peuvent vous aider à valider votre travail. Je recommande un cercle assez restreint, entre 3 et 4 personnes, qui vous connaissent bien et qui comprennent ce que vous faites, ainsi que ce que vous ne faites pas. Ces personnes peuvent vous aider à valider votre travail et vous permettre de monter sur scène avec confiance. Vous pouvez également faire appel à un professionnel qui vous offrira un regard extérieur et vous aidera à voir les choses sous un angle différent, renforçant ainsi votre confiance en votre travail.
- Troisièmement, demandez-vous si vous auriez envie d’assister à votre propre concert ou d’écouter votre propre musique. Cette question peut sembler simpliste, mais il arrive parfois que l’on soit tellement absorbé dans son travail que l’on en perd le fil, au point de ne plus vraiment l’apprécier. Ou de se concentrer sur un élément de façon presque obsessionnelle et d’en oublier l’image globale.
Donc, lorsque vous êtes prêt à partager quelque chose, prenez un moment pour vous poser la question : est-ce que j’aurais envie de voir, d’écouter, etc., cela ?
Je compose la musique que j’ai envie d’entendre. -Pat Metheny-
Conclusion
Apprenez à aimer ce que vous faites, mais aussi à le voir avec un autre œil. Parce que dans cet article, j’ai plus particulièrement mis en avant les personnes qui n’ont pas confiance en ce qu’ils font. Mais il existe l’inverse, ceux qui sont trop confiants en ce qu’ils font, au point de mettre de côté toutes les critiques. Le but est de développer un sentiment de confiance sur votre travail et de pouvoir qualifier ou disqualifier les retours que l’on vous fait.
Et vous ? Comment vous sentez-vous par rapport à ça ? Avez-vous de la facilité à savoir si votre travail est bon ou non ?
Merci de m’avoir lu et à la prochaine !